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Le décrochage scolaire se joue avant la maternelle

En France, 500 000 enfants de 0 à 3 ans grandissent dans une famille en situation précaire. Leurs parents peuvent avoir un faible niveau d’études, un moindre accès aux ressources éducatives, ou être confrontés à des difficultés du quotidien : l’environnement de ces enfants risque d’être moins favorable à leur éveil langagier. Lorsqu’ils entrent à l’école maternelle, ils maîtrisent en moyenne deux fois moins de mots que les enfants des familles aisées.

Ce manque d’exposition précoce au langage risque de se transformer en désavantage durable : les sciences cognitives montrent qu’entre la 1ère et la 3e année, le cerveau du tout-petit connaît sa fenêtre temporelle la plus propice à l’apprentissage du langage. Un enfant qui entre en maternelle avec une faible maîtrise du langage oral aura ainsi un risque élevé de difficultés en lecture et, à terme, de décrochage scolaire. Il est donc essentiel pour l’avenir de l’enfant qu’il bénéficie de stimulations langagières riches et variées bien avant l’école.